Les compressions budgétaires imposées en éducation sont énormes et inacceptables car elles mettent en péril le système d’éducation publique. De plus, leurs conséquences sont désastreuses sur nos enfants :
1 milliard de dollars au cours des 6 dernières années; 350 millions annoncés au printemps 2015 et effectifs depuis la rentrée 2015-2016 aux niveaux primaire et secondaire;
Grand manque d’accès aux services de professionnels (orthopédagogues, orthophonistes, éducateurs spécialisés, psychoéducateurs, conseillers scolaires, etc.) pour le dépistage précoce et l’accompagnement des élèves, diagnostiqués ou non, tant en classe ordinaire qu’en classe spéciale! Tous les élèves pâtissent de cette situation car les enseignants accaparés par les cas les plus lourds dans la classe ne peuvent plus prodiguer leur enseignement;
à titre d’exemple, on dénombre pas moins de 260 postes de spécialistes manquants sur les 995 nécessaires en 2015-2016 à la CSDM seulement. À peine 73% des besoins sont donc actuellement comblés.
Surpopulation croissante dans une majorité d’écoles;
par exemple, en moyenne, les écoles de la CSDM étaient à 110% de leur capacité d’accueil à la rentrée 2015. Elles passeront à 120 % en 2016-2017, allant parfois jusqu’à atteindre 198 % dans certaines écoles, selon les données de la CSDM.
Cette situation combinée à la diminution des services fait en sorte que les élèves sont doublement perdants.
La situation est intenable dans les écoles primaires et progressera sous peu au secondaire, au collégial puis à l’université.
Les conséquences des compressions
En réduisant de façon importante le soutien aux enseignants et en alourdissant leurs tâches, les compressions en éducation faites récemment nous dirigent tout droit vers une école où les élèves reçoivent moins d’attention de leur enseignant :
- augmentation du nombre d’élèves par groupe dès la 3e année
- abolition de postes de conseillers pédagogiques et de directions adjointes
- intégration des enfants en difficulté dans les classes ordinaires sans reconnaissance ni soutien
- diminution du soutien aux enseignants des classes accueillant les jeunes immigrants ne parlant pas français
- optimisation du nombre d’élèves par classe après le début de l’année scolaire engendrant perte d’emploi et anxiété pour les élèves et le personnel enseignant
De nombreux élèves en difficulté sont privés de suivis adéquats à cause des coupes importantes qui ont été effectuées dans les personnels spécialisés (psychoéducateurs, éducateurs spécialisés, orthopédagogues et orthophonistes), malgré la croissance de la population dans les écoles et de l’intégration d’élèves en difficulté dans les classes régulières. Ces mesures font donc doublement mal.
La surpopulation généralisée génère un stress énorme sur les élèves. Les compressions dans les services de garde ajoutent davantage de pression, tout comme l’abolition de services de transport scolaire, l’élimination des ratios enseignant/élèves spécifiques aux classes de milieux défavorisés et l’abandon de programmes d’aide aux devoirs et d’aide alimentaire, pourtant essentiels pour les élèves les plus démunis.