COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal, le mardi 27 mars 2018 — Compenser une baisse de taxes scolaires plutôt que financer davantage de services aux élèves, voilà le choix que le gouvernement libéral a fait dans son budget 2018-2019 présenté aujourd’hui et que dénonce le mouvement citoyen de parents Je protège mon école publique. C’est en effet 500 M$ qui ont été ajoutés cette année au budget de l’éducation pour simplement compenser le manque à gagner des commissions scolaires suite à la baisse des taxes scolaires annoncée en décembre dernier. Un montant qui grimpera à près de 700 M$ l’an prochain et donc 3,3 G$ sur 5 ans. Une somme dont aurait bien besoin notre système scolaire public. Le gouvernement a promis de compenser ce montant, mais sans garantie.
« Le gouvernement Couillard joue au yoyo avec le financement de l’éducation au Québec et fragilise l’avenir de nos enfants. Au lieu de couper dans les revenus des commissions scolaires – lesquels financent les services éducatifs des élèves – pour offrir un cadeau préélectoral, il aurait dû réinvestir ces sommes additionnelles pour rattraper les coupes passées. Voilà qui aurait démontré que l’éducation est une réelle priorité. Après avoir coupé plus d’un milliard de dollars en éducation au cours des dernières années, cette décision est franchement scandaleuse! Le système d’éducation publique est sur le point d’imploser entre la pénurie d’enseignants, les nombreux élèves à besoins particuliers intégrés dans les classes régulières sans soutien suffisant et les bâtiments qui débordent et qui sont trop souvent vétustes. Quel mauvais moment pour mettre en jeu une partie de son financement! Si le gouvernement pensait faire une fleur aux familles avec ce crédit de taxes, il se trompe. C’est d’un système d’éducation bien financé dont les parents et les enfants du Québec ont besoin! », s’est exclamée Pascale Grignon, porte-parole du mouvement citoyen de parents Je protège mon école publique.
Le mouvement souligne également l’investissement insuffisant du côté des infrastructures scolaires. Si l’ajout d’une somme de 1,2 G$ sur 10 ans est bienvenu, notons que près de 80 % seront dédiés au maintien des infrastructures et au rattrapage en entretien des actifs, alors que les écoles surpeuplées voient leur nombre d’élèves augmenter d’année en année. Les projets d’agrandissement ou de construction risquent fort de ne pas répondre aux besoins de nos enfants, d’autant plus que beaucoup de projets confirmés ne voient pas le jour à cause du manque de ressources – une autre conséquence des coupes en éducation.
Rappelons que l’Institut Fraser démontrait de nouveau, dans son rapport de septembre 2017, que le Québec demeure la province canadienne qui investit le moins par élève inscrit à l’école publique.
À propos du mouvement Je protège mon école publique
Je protège mon école publique est un mouvement citoyen indépendant regroupant des dizaines de milliers de parents de partout à travers le Québec, qui a pour mission de mettre en œuvre des actions visant à dénoncer le sous-financement de l’école publique et ses conséquences désastreuses sur la qualité de vie des élèves.
Pour information et demandes d’entrevues avec Pascale Grignon, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique : (514) 214-6995 | medias@jpmep.com