(Lettre ouverte rédigée par Stéphanie Cloutier, Jacques Boudrias et Caroline Émond – Parents à l’école Armand-Racicot du Vieux-Longueuil)
Les derniers mois nous ont démontré qu’une partie de la population est inquiète du sort que nos dirigeants réservent au système de scolarité publique au Québec. Encore troublés par les évènements du printemps 2012, nous constatons maintenant que des compressions sont en vigueur du primaire aux études postsecondaires en passant par le système de service de garde québécois, mondialement reconnu en matière de prévention, aussi attaqué et menacé financièrement.
Comme parents, nous voyons les impacts directs de ces choix de société sur la vie des enfants, particulièrement celle des enfants qui éprouvent des difficultés. Il nous est difficile de nous sentir concernés par l’avalanche de chiffres qui anime les politiciens et les médias. Cependant, le discours ambiant qui laisse présager qu’une éducation publique de qualité est un luxe qu’on ne peut, collectivement, plus s’offrir nous révolte et nous brise le cœur. Quel avenir est réservé à nos enfants en l’absence d’un système où tous peuvent être scolarisés adéquatement?
Grâce au mouvement « Je protège mon école publique », nous avons pu nous regrouper et faire entendre nos voix de belles façons. Déjà, ce mouvement a des répercussions positives dans notre quartier. Les enseignants se sont sentis soutenus dans leurs revendications et des liens solides se tissent entre parents. Nous sommes unis pour l’éducation.
C’est maintenant l’hiver. Les enseignants sont en bonne voie d’obtenir des conditions de travail qui ne les entraineront pas dans la pauvreté. Entre les lunchs, les mitaines qui sèchent et le tourbillon de notre conciliation travail-famille, il est tentant de ralentir notre mobilisation, surtout en l’absence d’un interlocuteur digne de ce nom, le gouvernement Couillard étant toujours sourd à toutes revendications.
C’est justement dans ce climat qui glisse vers l’apathie qu’il devient crucial de nous retrousser les manches et de poursuivre nos efforts pour nous faire entendre. Que répondrons-nous à nos enfants quand ils nous demanderont des comptes, une fois adultes? Où étions-nous lorsque les forces néolibérales ont tout fait pour démanteler la démocratie et les services publics? Nous pourrons répondre que nous étions dans la rue, tous unis autour des écoles pour protéger cette richesse collective que nous voulons retrouver dans les priorités de nos gouvernements : une éducation de qualité accessible à tous.
C’est la responsabilité de chacun. Pour l’amour de nos enfants et des prochaines générations, faisons entendre l’importance que nous accordons aux écoles et aux centres de la petite-enfance publiques. Le premier février, mettez votre chapeau de poil et présentez-vous devant l’école de votre quartier: restons unis pour l’éducation!
Stéphanie Cloutier
Jacques Boudrias
Caroline Émond
Parents à l’école Armand-Racicot du Vieux-Longueuil
Jacques Boudrias
Caroline Émond
Parents à l’école Armand-Racicot du Vieux-Longueuil