Le mouvement de parents Je protège mon école publique salue l’intention du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx de développer un vaste plan visant la réussite des élèves et la mise en place d’une série de mesures probantes pour augmenter le taux de diplomation, tel qu’il l’a annoncé ce vendredi 13 mai. Le mouvement exige toutefois des mesures immédiates pour soutenir les élèves qui sont présentement sur les bancs de l’école et rappelle qu’un réinvestissement majeur et immédiat en éducation demeure essentiel.
Le mouvement exige des mesures immédiates pour soutenir les élèves qui sont présentement sur les bancs de l’école et rappelle qu’un réinvestissement majeur et immédiat en éducation demeure essentiel.
«La situation actuelle dans les écoles est dramatique : manque d’accessibilité aux services de professionnels pour les élèves, suppressions de postes, écoles surpeuplées, bâtiments en piteux état, professeurs à bout de souffle. Juste à la CSDM, on dénombre pas moins de 260 postes de spécialistes manquants sur les 995 nécessaires en 2015-2016. À peine 73% des besoins sont présentement comblés! Il y a urgence d’agir. On ne peut pas se doter d’un plan et d’une vision pour les prochaines années tout en abandonnant la cohorte d’élèves qui sont présentement assis sur les bancs de l’école publique. Ces élèves paient tous les jours le prix des coupes répétées en éducation», rappelle Pascale Grignon, porte-parole du mouvement.
On ne peut pas se doter d’un plan et d’une vision pour les prochaines années tout en abandonnant la cohorte d’élèves qui sont présentement assis sur les bancs de l’école publique.
Le ministre cite en exemple l’Ontario et son taux de réussite de 85 % (contre 77 % au Québec) et parle des «nations qui se donnent les moyens» pour assurer la réussite de leurs élèves. Or les coupes répétées en éducation au Québec depuis une dizaine d’années ont plutôt causé un sous-financement chronique dans le réseau. Rappelons que, selon l’institut Fraser, un investissement de 2 milliards de dollars serait nécessairepour seulement rejoindre la moyenne canadienne en termes d’investissement par élève inscrit à l’école publique. Il faudrait encore plus pour rattraper l’Ontario qui se situe au-dessus de cette moyenne.
«Nous nous réjouissons de voir que l’éducation est sur toutes les lèvres en ce moment. Tant le ministre de l’Éducation que les candidats à la chefferie du PQ, les députés de la CAQ et de Québec Solidaire disent vouloir faire de l’éducation la réelle priorité au Québec. Les parents du mouvement Je protège mon école publique entendent bien jouer un rôle de chien de garde pour s’assurer que ces belles paroles ne restent pas lettre morte. Cette rare unanimité devrait résulter en une amélioration notable de la situation dans les écoles et ce, au plus vite. Nous souhaitons que ces annonces ouvrent sur une démarche rassembleuse qui puisse impliquer les différents acteurs du milieu de l’éducation», a ajouté madame Grignon.
Les parents du mouvement Je protège mon école publique entendent bien jouer un rôle de chien de garde pour s’assurer que ces belles paroles ne restent pas lettre morte.
« “Il y a urgence d’agir, parce que le Québec a un rattrapage à faire par rapport à d’autres nations”, a soutenu le ministre de l’Éducation et de la Famille, Sébastien Proulx, en entrevue à La Presse hier. Tout y passe : réforme de la formation des enseignants, révision du financement destiné aux élèves en difficulté d’apprentissage, rehaussement de l’enseignement du français, mise sur pied d’un Institut national d’excellence en éducation. »
« Philippe Couillard a confirmé dimanche le changement de cap de son gouvernement en matière d’éducation en reconnaissant que son projet d’abolir les élections scolaires a mené à des “chicanes stériles” ».
« Le chef libéral Philippe Couillard déplore que le réseau d’éducation francophone soit à la traîne en matière de réussite scolaire et lui enjoint d’imiter le réseau anglophone qui fait beaucoup mieux. »
« Il est difficile de croire dans la conversion du gouvernement Couillard. Si le mouvement «Je protège mon école publique» n’avait pas mobilisé plus de 100 000 participants à des chaînes humaines et si la Coalition avenir Québec n’avait pas fait de l’éducation sa priorité et prôné la maternelle à 4 ans et l’instruction obligatoire jusqu’à 18 ans, les libéraux n’auraient pas senti l’obligation de corriger le tir avant les élections de 2018. »
« Cette fin de semaine au Parti libéral (PLQ), il fallait effacer l’ardoise sur les deux dernières années en éducation. Comment pouvait-on dire aux militants qu’on n’abolirait pas les élections scolaires après l’avoir promis? Comment leur dire qu’on était pour tuer le projet de Loi promis sur une réforme de la gouvernance scolaire? Surtout, comment reculer sur deux ans d’engagement sans avoir l’air de renier sa propre parole? Il suffisait d’y penser : la commission politique du PLQ, le professeur spécialiste en adaptation scolaire Égide Royer et la Coalition avenir Québec (CAQ) s’entendent pas mal sur ce qu’il faudrait faire… »
« Tout en espérant «vivement» une politique sur la réussite scolaire, M.Alexandre Cloutier presse le gouvernement de poser des gestes concrets, soit d’injecter de l’argent dans le réseau. Selon lui, le mea-culpa quePhilippe Couillard a fait lors du congrès du Parti libéral en fin de semaine ne réussira pas à faire « oublier les deux dernières années ». »
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