Montréal, le 13 novembre 2019 – Le mouvement de parents Je protège mon école publique demande au Ministre de l’Éducation Jean-François Roberge que le projet de loi n° 40 sur la gouvernance scolaire soit suspendu. La commission parlementaire sur cet imposant projet de loi, détaillé sur près d’une centaine de pages et modifiant pas moins de 80 lois en vigueur, n’offre pas suffisamment de temps aux différents groupes concernés pour analyser et y proposer des changements majeurs qui sont pourtant capitaux. Elle ne constitue pas non plus le meilleur véhicule pour favoriser la concertation des acteurs préoccupés.
Cette demande de report du projet de loi figure parmi les 12 recommandations émises dans le mémoire du mouvement Je protège mon école publique présenté devant la commission parlementaire le 11 novembre dernier. Rappelons que ce temps de pause permettrait aussi de considérer et d’analyser les recommandations du Directeur général des élections du Québec sur les élections scolaires, dont le dépôt est prévu en juin 2020.
Les recommandations figurant dans le mémoire de Je protège mon école publique relèvent notamment les enjeux suivants :
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- la restructuration des territoires actuels des commissions qui pourrait porter atteinte aux solidarités historiques, mais aussi courantes dans les quartiers et les communautés;
- la mise en compétition des écoles primaires, comme cela existe déjà pour les écoles secondaires dans plusieurs régions du Québec, et une tendance croissante à la marchandisation de l’éducation, par le libre choix total des parents et l’abolition de la priorisation des écoles de quartiers;
- la perte de pouvoir des parents au sein des comités de parents et des éventuels conseils d’administration des centres de service, transformant vraisemblablement ces derniers en courroies de transmission des directives du ministère et du ministre de l’Éducation;
- la non-reconnaissance de l’utilité de postes élus rémunérés, afin que des commissaires scolaires puissent témoigner des réalités et accompagner des communautés hors de la stricte logique des écoles prises isolément;
- l’inégalité démocratique qu’un tel projet consacrerait entre les parents et citoyens francophones par rapport aux parents et citoyens anglophones.
La précipitation dans laquelle se fait l’étude du complexe projet de loi du Ministre Roberge inquiète plusieurs intervenants, dont bien des parents. D’ailleurs, des conseils d’établissements et des parents ont écrit des lettres au ministre et à leurs député.e.s afin de leur faire part de leurs très grandes préoccupations.
« Malgré la scolarisation d’un plus grand nombre de Québécois, les défis en éducation demeurent immenses. Les exemples ne manquent pas : analphabétisme fonctionnel, décrochage scolaire, pénurie d’enseignant.e.s et de professionnel.le.s, rattrapage du sous-financement de l’éducation subit au cours de la dernière décennie. Il est grand temps de faire une pause et de prendre le temps de réfléchir, de façon concertée, avec l’ensemble des acteurs du milieu de l’éducation. Nous avons besoin d’une démarche structurée dépassant les impératifs électoraux, par laquelle tous les intervenants pertinents — dont les parents — contribueraient à réfléchir aux bases d’un système d’éducation véritablement équitable, inclusif et novateur », a expliqué Patricia Clermont, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.
« Une adoption sous baillon signifierait une imposition autoritaire de ce rouleau compresseur llégislatif, organisationnel et anti-démocratique. Le milieu de l’éducation a besoin d’amour, de mobilisation et de large adhésion, pas d’une nouvelle démonstration de force et de chamboulements précipités », a conclu Natalie Poirier, également porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.
Intervention des portes-paroles du mouvement en commission parlementaire
Intervention du Comité de parents de la Commission scolaire de Montréal (CSDM)
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Je protège mon école publique sont invitées à écrire à l’adresse : mob@jpmep.com
À propos du mouvement Je protège mon école publique
JE PROTÈGE MON ÉCOLE PUBLIQUE est un mouvement citoyen indépendant regroupant des dizaines de milliers de parents de partout à travers le Québec, qui a pour mission de dénoncer le sous-financement de l’école publique et ses conséquences désastreuses sur la qualité de vie des élèves.
Renseignements
Portes-paroles du mouvement Je protège mon école publique :
Patricia Clermont t. 514-254-0791
Natalie Poirier t. 514-208-2419
Pour les joindre par courriel : medias@jpmep.com