Montréal, le vendredi 18 mars 2016 – Le budget Leitao 2016 déposé hier par le gouvernement Couillard démontre que l’éducation n’est pas aussi prioritaire que nos dirigeants veulent bien nous le laisser croire.

À l’inverse du «signal très fort pour l’éducation» évoqué par le premier ministre le 11 mars dernier devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le montant de 252 millions de dollars alloué à l’éducation primaire et secondaire n’annule même pas les coupes de 350 millions effectuées à la rentrée 2015, des coupes pourtant dénoncées par l’ensemble des acteurs du milieu de l’éducation et des dizaines de milliers de parents ayant fait des chaînes humaines devant les écoles durant près d’un an.

«Cesser de couper, ce n’est pas réinvestir. C’est maintenir le statu quo. L’école publique québécoise a besoin d’air et d’argent neuf, pas du maintien d’une situation intenable.» soutient Pascale Grignon, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique. Rappelons que le manque d’accès aux services pour les élèves et la surpopulation dans les écoles avaient alors été suffisamment criants pour justifier la montée aux barricades de dizaines de milliers de parents.

Je protège mon école publique tient d’ailleurs la persévérance des parents qui, par la tenue de chaînes humaines aux quatre coins du Québec, ont réussi à ouvrir les yeux au gouvernement sur l’ampleur des problèmes en Éducation, contribué à faire cesser les coupes budgétaires et assurer que l’éducation ne soit pas évacuée de ce budget.

«Le gouvernement semble enfin réaliser qu’il a commis une grave erreur en imposant d’importantes compressions aux écoles primaires et secondaires au cours des dernières années, et plus particulièrement en 2015. Le budget témoigne de cette prise de conscience, et d’un premier pas dans la bonne direction. Je protège mon école publique apprécie l’intention du gouvernement d’investir particulièrement dans les mesures favorisant la réussite scolaire comme les maternelles 4 ans et les initiatives visant les milieux défavorisés, l’appui aux élèves en difficulté ainsi que la lutte au décrochage scolaire. L’ajout de 300 millions de dollars pour s’attaquer à la vétusté des bâtiments est également une bonne nouvelle», a poursuivi Pascale Grignon.

Les sommes annoncées hier sont cependant encore loin de combler l’ensemble des besoins. Le mouvement dénonce la décision du gouvernement de ne pas régler le problème du sous-financement chronique en Éducation alors que les surplus réalisés entre autres sur le dos de nos enfants lui permettaient de le faire. Ainsi, un des deux milliards de dollars versés au Fond des Générations ajouté aux sommes allouées à l’Éducation dans le budget aurait suffit à assurer une éducation de première qualité au million d’enfants qui fréquente chaque jour nos écoles publiques primaires et secondaires et outiller ces futurs citoyens pour l’avenir.

Les parents du mouvement Je protège mon école publique continueront de talonner le gouvernement jusqu’à l’obtention des sommes requises pour assurer la pérennité et le développement de l’école publique. Ils seront également aux aguets afin que les écoles voient la couleur des sommes annoncées aujourd’hui et que ces dernières viennent bien améliorer les services aux élèves.

Un signal clair sera d’ailleurs émis au gouvernement, le 1er avril prochain, alors que les parents se tiendront de nouveau la main devant les écoles pour témoigner de leur volonté inébranlable de continuer à protéger l’école publique. Ils demandent aussi que soit développée au plus vite une vision inspirée et innovante de l’éducation pour le Québec et un plan pour en assurer le financement adéquat, poursuivre la mise à niveau des bâtiments, solutionner le problème de surpopulation dans les écoles et fournir les services professionnels et le matériel dont les enfants et leurs enseignants ont besoin. C’est l’avenir de nos enfants et celui du Québec qui en dépendent!

Le mouvement Je protège mon école publique qui regroupe des milliers de parents mobilisés aux quatre coins du Québec a pour mission de promouvoir un financement adéquat de l’école publique au Québec et de sensibiliser la population aux enjeux des coupes en éducation.

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