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Montréal, le samedi 28 avril 2018 — Un rassemblement de citoyens engagés pour l’éducation et d’organismes dénonce la volonté du gouvernement du Québec de reporter les élections scolaires en 2020 et réclame au contraire leur tenue à la date prévue, soit le dimanche 4 novembre 2018. Il est composé du comité organisateur du mouvement Je protège mon école publique (JPMEP), de la Ligue d’action civique, du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), de parents et de citoyens mobilisés de plusieurs commissions scolaires et divers horizons. Cette démarche concorde avec la position des comités de parents de la Commission scolaire de Montréal et de la Commission scolaire de Laval qui se sont déjà exprimés en ce sens.
Par respect pour la démocratie locale, ce groupe exige donc le maintien de la date des élections en novembre 2018. Il rappelle l’importance d’assurer la vitalité de nos institutions publiques de proximité et l’implication citoyenne, ce que les élections scolaires permettent de faire.
Reporter ces élections, comme cela s’est fait de 2007 à 2014, ce serait nier le droit des citoyens d’élire leurs représentants et de prendre part aux orientations en éducation. C’est aussi éloigner les citoyens de la gouvernance scolaire, où il se gère des centaines de millions de dollars de budget. Un report ne ferait qu’alimenter le cynisme et le désengagement citoyen à l’égard de ces institutions démocratiques qui, comme les autres par ailleurs, se portent très mal.
« Les enjeux de l’école québécoise sont nombreux : surpopulation, écoles en piteux état, sous-financement chronique… Les chaînes humaines ont été créées pour donner une voix aux enfants du Québec, et réclamer de meilleures conditions de scolarisation pour tous les élèves fréquentant les écoles publiques de la province. Il reste énormément à faire pour améliorer le système d’éducation. Nous souhaitons que les parents puissent continuer à s’impliquer, jusqu’au plus haut niveau décisionnel des commissions scolaires, afin de s’assurer qu’elles soient des organisations innovantes, agiles, transparentes et sensibles aux besoins des personnes qui la composent et qui y évoluent. C’est à cela qu’aspirent les parents. Nous proposons de réfléchir ensemble aux moyens de valoriser la saine gouvernance scolaire au sein de notre système d’écoles publiques et de favoriser ainsi cette réappropriation du milieu. Nous souhaitons que les parents prennent une place prépondérante dans cette réflexion et nous convions tous les acteurs de l’éducation à y prendre part », a expliqué Pascale Grignon, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.
« Alors qu’en 2014, le scrutin se tenait déjà des mois après une autre élection, le taux de participation était aussi très mauvais. Le problème n’est pas la date, mais la gouvernance du système scolaire. Ne faisons pas systématiquement l’erreur, comme il y a sept ans, de reporter les élections quand ça nous arrange et respectons nos concitoyens en réfléchissant ensemble à améliorer en profondeur les commissions scolaires pour donner envie aux gens d’y participer, et donc de voter », soutient Rodolphe Parent, président de la Ligue d’action civique.
Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) tient à rappeler quant à lui l’importance de la démocratie de proximité pour favoriser la participation citoyenne de tous, y compris des personnes exclues. Les prolongations de mandat, à répétition, de postes électifs, ne vont certainement pas dans ce sens. « Après l’abolition des référendums municipaux, la disparition des Conférences régionales des élu.e.s et l’atrophie du nombre de conseils d’administration dans le réseau de la santé, cette nouvelle entrave à la démocratie envoie un bien mauvais message », ajoute Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du RIOCM.
Ce nouveau groupe invite les citoyens et les parents à s’impliquer et à participer à cette démarche de réflexion collective en vue de réinventer le modèle actuel des commissions scolaires et de leur mode de gestion. Il proposera sous peu des ateliers de discussions, virtuels et plus traditionnels, afin de favoriser un échange sur la question. Il suggère aussi aux citoyens d’écrire à leur député provincial afin d’exprimer la nécessité d’un suffrage en 2018 et d’exposer les enjeux locaux qui doivent faire l’objet de débats électoraux dans leur communauté.
À propos du mouvement Je protège mon école publique
Je protège mon école publique est un mouvement citoyen indépendant regroupant des dizaines de milliers de parents de partout à travers le Québec, qui a pour mission de mettre en œuvre des actions visant à dénoncer le sous-financement de l’école publique et ses conséquences désastreuses sur la qualité de vie des élèves.
À propos de la Ligue d’action civique
La Ligue d’action civique est une organisation à but non lucratif fondée en 2011 par des citoyens vigilants, des élus et des organisateurs politiques de toutes allégeances. La Ligue d’action civique lutte contre la corruption en poursuivant trois missions : saine gouvernance des villes, des commissions scolaires et autres administrations locales, plus grande participation des citoyens à l’administration locale (vigilance, arbitrage), plus grand engagement des citoyens dans les élections, y compris en tant que candidat.
À propos du RIOCM
Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) réunit près de 350 organismes d’action communautaire oeuvrant en santé et services sociaux sur l’île de Montréal.
Possibilité d’entrevues avec Pascale Grignon, porte-parole du mouvement de parents Je protège mon école publique, et Rodolphe Parent, président de la Ligue d’action civique.
Contacts :
Pascale Grignon
Porte-parole
Je protège mon école publique
Cell. : 514 214-6995
pascale.grignon@gmail.com
Rodolphe Parent
Président
Ligue d’action civique
Cell. : 514 815-3795
info@ldac.ca
Marie-Andrée Painchaud-Mathieu
Coordonnatrice
Regroupement intersectoriel des
organismes communautaires de Montréal
Cell. : 438-396-1121
painchaudma@riocm.ca