COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal, le mercredi 17 janvier 2018 — Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, multiplie les annonces au sujet d’investissement et d’initiatives en éducation en ce début d’année. Si les nouvelles sont positives, le mouvement de parents Je protège mon école publique rappelle que le gouvernement Couillard est passé maître dans l’art d’annoncer plusieurs fois les mêmes « nouvelles ». En effet, la grande majorité des sommes et initiatives annoncées en grande pompe cette semaine étaient déjà prévues dans le Plan québécois des infrastructures 2017-2027 ou encore dans la Politique sur la réussite éducative. Bref, on réchauffe les annonces… et l’électorat ?
« À l’exception de ces 15 millions de dollars injectés de toute urgence pour colmater les fuites dans les toits et les fenêtres de nos écoles mal entretenues, l’impressionnant « investissement » de 1,215 milliard de dollars dont se targue le ministre était déjà connu et avait déjà fait l’objet d’une annonce en mars dernier, dans le Plan québécois des infrastructures 2017-2027. La seule nouveauté ici est plutôt que les commissions scolaires auront accès deux mois plus tôt à ces montants, ce qui, espérons-le, leur permettra de dépenser ces sommes en entier, contrairement aux années passées, alors qu’elles étaient informées des budgets à leur disposition trop tard pour rencontrer les échéances », précise Pascale Grignon, porte-parole du mouvement.
Rappelons que le parc immobilier scolaire a été si peu entretenu au cours des quinze dernières années qu’on estime maintenant à 1,787 milliard les sommes manquantes pour simplement le maintenir en état. Un déficit qui augmente rapidement – en hausse de 12 % seulement au cours de la dernière année – et qui continuera à augmenter, à cause de l’âge des bâtiments. C’est donc dire que l’investissement de 1,215 milliard ne suffira pas à endiguer la détérioration de nos écoles. Une situation désolante et inacceptable compte tenu des surplus engrangés par le gouvernement. De plus, de l’aveu même du ministre, la capacité de réalisation des travaux dépendra des ressources que les commissions scolaires pourront mobiliser, ressources qui ont aussi fait l’objet de compressions ces dernières années. « Le gouvernement Couillard préfère baisser les impôts à la veille des élections plutôt que de remettre en état les écoles du Québec, c’est scandaleux ! », poursuit madame Grignon.
Quant aux autres initiatives, relatives au dépistage de troubles de la vue ou au dossier numérique de l’élève, notamment, il s’agit certes de mesures intéressantes, mais il faut surtout davantage de services de professionnels pour soutenir les élèves actuellement sur les bancs d’école. « Que compte faire le ministre pour régler l’enjeu des écoles surpeuplées, ou celui de la pénurie actuelle du personnel enseignant ? Les conséquences de ces problèmes se constatent encore au quotidien : épuisement professionnel, décrochage des jeunes professeurs, suppléances à répétition dans les classes les plus malchanceuses… Après tant d’années à attendre qu’on prenne soin des bâtisses, je n’ose imaginer ce qui se produira s’il faut attendre aussi longtemps avant qu’on s’occupe des gens qui se trouvent à l’intérieur… », conclut la porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.
À propos du mouvement Je protège mon école publique
Je protège mon école publique est un mouvement citoyen indépendant regroupant des dizaines de milliers de parents de partout à travers le Québec, qui a pour mission de mettre en œuvre des actions visant à dénoncer le sous-financement de l’école publique et ses conséquences sur la qualité de vie des élèves. Possibilité d’entrevues avec Pascale Grignon, porte- parole du mouvement Je protège mon école publique
Pour informations et demandes d’entrevues :
Pascale Grignon, porte- parole
(514) 214 -6995
medias@jpmep.com
Pour suivre le mouvement de mobilisation
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