COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Montréal, le lundi 19 novembre 2019 — À la suite de l’annonce par le ministère de l’Éducation de la révision des indices de défavorisation, qui causera une diminution de services aux élèves dans plusieurs écoles de partout au Québec, le mouvement de parents JE PROTÈGE MON ÉCOLE PUBLIQUE dénonce pour une énième fois le manque généralisé de moyens et de services professionnels dans les écoles publiques québécoises. Il exige que le gouvernement révise ses façons de faire pour non seulement conserver le soutien et les services dans les écoles touchées, mais les augmenter globalement dans toutes les écoles et ce, dès cette année.
« Monsieur François Legault a garanti qu’un gouvernement de la Coalition Avenir Québec accorderait la priorité à l’éducation. Voilà l’occasion de le prouver!» s’est exclamée Pascale Grignon, porte-parole du mouvement JE PROTÈGE MON ÉCOLE PUBLIQUE. «Soutenir les milieux défavorisés, c’est essentiel, et l’éducation demeure le plus important outil dans la lutte contre la pauvreté. Mais réduire les services dans certaines écoles pour les concentrer dans d’autres, c’est oublier que les élèves à besoins particuliers, les élèves à risque ou les élèves qui auront besoin d’un petit coup de pouce temporaire, à un moment ou l’autre de leur parcours scolaire, il en existe dans tous les milieux. Dans un contexte de surpopulation dans les écoles, il faut davantage de moyens et de services, partout. Pas des coupes à gauche pour réinvestir à droite ! »
« Les parents exigent que le plancher de services professionnels pour les élèves promis par le nouveau ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, soit mis en place le plus rapidement possible, dès cette année. Faire partir des professionnel-le-s qui connaissent les élèves d’une école pour en ré-embaucher d’autres quelques mois plus tard est contre-productif, inutile et coûteux, en plus de mettre en péril la stabilité indispensable pour bâtir des relations de confiance entre nos enfants et le personnel scolaire qui les soutient. »
Notons qu’à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), les services professionnels disponibles dans les écoles ne permettait de satisfaire que 75 % des besoins réels en 2016-2017*, et cela uniquement pour mettre en oeuvre les plans d’intervention des élèves handicapé-e-s ou des élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Cela ne couvrait en rien le dépistage, le diagnostic ni le soutien ponctuel aux autres élèves.
Le mouvement dénonce également la façon actuelle de calculer ces indices de défavorisation, qui évalue mal les zones de pauvreté dans le territoire d’une école, et comptabilise toutes les familles, qu’elles fréquentent l’école de quartier ou aient opté pour l’école privée, par exemple. « La gentrification d’un quartier, ou d’une région, c’est un phénomène réel, mesurable, mais ça ne fait pas disparaître les populations vulnérables qui y habitent », rappelle madame Grignon. « En 2018, les citoyennes et les citoyens du Québec s’attendent à ce que leur gouvernement utilise une méthode mieux adaptée et qui dresse un portrait plus fidèle de nos écoles. Mais surtout, ils s’attendent à ce que les besoins de tous les élèves soient pris en compte et pris en charge. »
*Données compilées par l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.
À propos du mouvement JE PROTÈGE MON ÉCOLE PUBLIQUE
JE PROTÈGE MON ÉCOLE PUBLIQUE est un mouvement citoyen indépendant regroupant des dizaines de milliers de parents de partout à travers le Québec, qui a pour mission de dénoncer le sous-financement de l’école publique et ses conséquences désastreuses sur la qualité de vie des élèves.
Pour information et demandes d’entrevues avec Pascale Grignon, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique : (514) 214-6995 | medias@jpmep.com